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Pas le risotto... le Lesotho!
21 octobre 2012

Sesotho + rando à Morija

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Je me suis imposé un week-end culturel et linguistique après trop de jours passés devant l'ordinateur et au bureau depuis mon arrivée. Dépaysement réussi. Départ vendredi après-midi pour Morija, à une quarantaine de kilomètres de Maseru. Voyage sans encombres, si ce n'est que l'on s'est fait arrêter deux fois par la police... Brigitte Hall est notre hôtesse, elle est propriétaire d'une Guest House posé à flanc de colline, sur un rocher qui offre une vue imprenable sur les vallées et montagnes avoisinantes. Aussitôt arrivés, aussitôt commencé le cours de langue sesotho. 

Après 3 cours d'environ 1h30 chacun pendant le week-end, voici ce que je suis capable de dire :

Lumela bo Me le bo Ntate, Le phela joang? Ke phela hantle. Lebitso la ka ke Camille. Haeso ke France empa ke lula Maseru. Sebetso ke Alliance Française. Salang hantle.

Une fois acquis le changement du son L en D devant U et I, la prononciation est assez transparente. Sauf en ce qui concerne les "clics" de la langue, mais je n'en suis qu'au niveau débutant, alors je ne vais pas rentrer dans les détails. Ce qu'il faut savoir, c'est que ces quelques petits mots peuvent radicalement vous changer la vie lorsque vous avez besoin d'obtenir une faveur ou tout simplement pour des démarches administratives. Si vous voulez vous approchez de l'accent local, faites traîner les mots en longueur, vous obtiendrez le rythme normal de la langue. Ici, on prend son temps, et surtout, on n'oublie pas de saluer les gens. Une conversation peut donner ça :

-Bonjour, ça va?

-Oui, ça va... et toi, ça va?

-Oui, ça va merci...

-Merci... 

-Merci...

-Merci...

-Merci...

-Merci...

Le mot merci est "Kea leboha" et il vaut aussi pour "de rien". Oui, c'est "éé" et non c'est "è-è". Quant à "biri", je vous laisse deviner ce que c'est!

 

Samedi, direction Thaba Bosiu (la montagne de la nuit), lieu historique lié à la création de la nation basotho (on dit pas les lesothans mais les basothos). Il s'agit d'un plateau sur lequel avait établit son camp le roi Moshoeshoe au milieu du XIXe siècle. Difficile d'accès, cet endroit s'est rélévé une forteresse imprenable sur laquelle se sont cassés les dents les ennemis (Boers et autres clans). La stratégie militaire de Moshoeshoe (des lances et des pierres) a été une réussite : personne n'a jamais réussi à prendre leur bout de caillou, et ils finirent par demander protection aux anglais, ce qui est à l'origine de la création de la nation basotho (protectorat jusqu'en 1966, date de l'indépendance). 

DSC03102

Vue de Thaba Bosiu


Samedi soir, soirée culturelle. Après avoir vu des danses traditionnelles organisées par les enfants du village, nous avons pu échanger et poser des questions sur les choses incongrues que l'on a pu remarquer depuis notre arrivée au Lesotho. Soirée très instructive où j'ai appris le cours de la vache. Oui, oui, la vache, vous savez, cette monnaie d'échange (un peu comme le lingot d'or). Donc, j'ai appris qu'un homme doit payer 20 vaches lorsqu'il veut épouser une femme, et que ça équivaut à 2000€. Si on tue quelqu'un par mégarde, il faudra donner 10 vaches à la famille, etc. Même prix si l'on met une fille enceinte par mégarde.... C'est dingue les choses que l'on peut faire par mégarde...  ;)

 

 

 

 

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