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Pas le risotto... le Lesotho!

31 mars 2013

Mars 2013

Mars 2013
Ah, le joli mois de Mars, le mois des célébrations de la francophonie! Il m'a presque mis à plat celui-là! Je célèbre déjà mes six mois lesothans, et c'est avec ferveur que je célèbre pâques et que je remercie le seigneur par la même occasion de nous...
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31 mars 2013

Semonkong, place of smoke - plus grande descente en rappel commerciale au monde : 204 m

Ah... Semonkong... et la route de Semonkong... Mi-février, nous voilà partis sur les routes avec 3 amis, à la découverte d'un des plus beaux sites du Lesotho, avec de loin la meilleure activité proposée aux touristes : une descente en rappel de 200 mètres dans des gorges à côté d'une chute d'eau.

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Et pour relier les 120 kilomètres qui séparent Maseru de Semonkong, nous choisissons le formidable Nissan Xtrail de Camille pour nous amener à bon port. D'après les dires de certains, la route est bonne, alors nous ne nous faisons pas trop de souci. Ha ha ha.... Départ le vendredi soir, malheureusement un peu tard, le temps de rassembler tout le monde et tous les sacs, de sortir des bouchons de la ville, etc. Le GPS, généralement très optimiste au Lesotho, nous annonce 1h30 de route, mais je sais que cela sera plus. En vérité, il y a 60 kilomètres de route goudronnée et 60 kilomètres de piste de montagne. Et sur les pistes de montagne, la vitesse moyenne est de l'ordre de 30 à 40 km/h. Autant dire qu'on a mis plus de trois heures pour arriver... On part de Maseru qui se trouve à 1500 m et on doit passer le Baboon Pass à 3000 mètres, avant d'atteindre Semonkong. 

Avez-vous déjà tenté de conduire sur une route de montagne, partiellement en travaux, de nuit, sans barrières de sécurité, au milieu de nulle part? Adrénaline garantie.... Pas de station essence, pas de réseaux téléphonique, presque aucun signe de vie des villages avoisinants... J'ai réussi, dans mon apprentissage de la conduite 4x4, à érafler le dessous de ma voiture sur des cailloux. Quoi qu'il en soit, j'étais très contente d'avoir un 4x4 ce jour là, et tant pis pour l'environnement!

Nous voici vivant et arrivés à Semonkong, grâce à l'aide de notre GPS, qui, s'il n'indique pas le bon temps de trajet, a tout de même le mérite de savoir nous guider dans des coins perdus du Lesotho!

Jour 2 = vous pensiez pouvoir vous jeter dans le vide sans passer par un entraînement au rappel ? Eh non, les règles sont strictes, il faut passer par une petite formation de 2 heures. Eh oui, on ne voudrait pas avoir affaire à des gens qui abandonnent au dernier moment ou sont pris d'une crise de panique pendant la descente! C'est donc sur un rocher de 25 mètres que nous nous entraînons à faire quelques manipulations de cordes, se familiariser avec le matériel, et à apprécier le fait de "se laisser tomber" tranquillement... L'épaisseur des gants que l'on utilise ne me rassure pas trop, et mes mains sont brûlantes après 25 mètres de descente... et il faudra que j'en fasse 200 ??? 

IMGP3336 Trouvez Charlie... Si vous trouvez le point jaune et bleu... c'est moi !

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Je me rassure en me disant que, si l'Ambassadrice des Etats-Unis, âgée de 60 ans, qui ressemble plus à une grand-mère qu'à une coureuse cycliste, l'a fait, c'est donc que je peux le faire! Inch Allah! Même pas peur... (vraiment?)

Le lendemain, départ à 7 heures, puis découverte des chutes après 30 minutes de cahots dans un 4x4 sans amortisseurs (on espère que le reste de leur matériel n'est pas à l'image des amortisseurs du véhicule). Nous sommes un groupe de 10. Honneur aux femmes (enfoirés....). Découverte des 200 mètres de vide. Je n'ai pas peur du vide, mais ça ne peut pas laisser de ma

 

rbre.... Qui veut y aller en premier? Moi, bien sur (je préfère mettre fin à l'attente du grand saut).

J'ai les jambes en coton au fur et à mesure que je m'approche de l'endroit où je devrais me mettre en position de rappel sur la paroi. Je sais que pendant les 30 premiers mètres de descentes, la paroi sera trop loin de moi, et que je tournerai dans le vide attaché à ce cordon ombilical... Il y a dix personnes qui me regardent, alors ce n'est plus le moment d'hésiter. Je ne suis pas rassurée, et j'arrive à peine à parler, mais je tente de donner aux autres l'image de la warrior que je suis... "même pas peur".... et j'essaie de ne pas penser au matériel... 

S'ensuit un orgasme visuel tout le long de la descente, une beauté inouie de paysage avec cette chute d'eau que je peux toucher, qui m'arrose d'ailleurs généreusement et plus inténsément au fur et à mesure de ma descente. On nous a prévenu que cela allait être un peu mouillé, et on nous a déconseillé de prendre notre appareil photo. Conseil judicieux, merci les gars. Seulement, vous auriez aussi pu préciser qu'il fallait prendre une tenue de rechange!!!! 

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En haut, 30 degrés, beau soleil, comme une petite envie de baignade dans la rivière... En bas, c'est la douche froide, le vent souffle dans notre direction et les projections d'eau, qui tombent de 200 mètres, me donnent la sensation d'étouffer... C'est à ce moment que je comprends pourquoi un des types avait un grand ciré jaune! Je suis trempée de la tête aux pieds, et je tente de me frayer un chemin sur les rochers glissants pour m'éloigner de la chute d'eau. 

Ouf, je suis encore vivante, juste trempée et tremblante de froid.... la descente a pris environ 10 minutes, et je dois dorénavant attendre tous les autres avant d'entamer les 45 minutes de rando/escalade pour retrouver le 4x4. 

Quand est-ce qu'on y retourne??

Je pense avoir eu ma dose de sensations fortes pour le week-end, mais ce n'est pas terminé. Il reste la route du retour! Et quelle route! Nous partons au moment où un orage énormé éclate, les pluies diluviennes réduisent notre vitesse et il fait presque nuit à 16h.... On voit les éclairs tomber autour de nous dans l'habitacle bruyant de la voiture... Au moment où les pluies se calment, nous redescendons le col des 3000 mètres dans 20 cm de boue. C'est à ce moment que je réalise qu'il y a plusieurs sortes de 4x4... Et que le mien fait partie des "petits"... Mes pneus ne sont pas vraiment appropriés à ce type de terrain, et je glisse... J'annonce donc avec calme à mes covoitureurs que je perds le contrôle du véhicule car mes pneus ont plusieurs centimètres de boue. 

En bas de la route, de la boue, un bus et un virage. Le mini-bus est arrêté de mon côté de la route (gauche) et semble réfléchir à la meilleure manière d'entamer la montée. Du côté droit, un passage impraticable ... et le vide, car pas de barrière de sécurité. Le mini-bus me fait signe de passer dans cette boue, de SON côté de la route... Je refuse, car je sens bien que le contrôle de ce foutu 4x4 m'échappe partiellement à cause de toute cette boue, et que terminer au fond d'une vallée n'est pas dans la liste de mes projets pour le week-end. Accessoirement, j'ai une femme enceinte dans ma voiture... 

Je n'en ferai rien, malgré les incitations du chauffeur de bus à passer à droite (SON côté), je ne bouge pas et décide d'attendre. Après 30 minutes, ses passagers commencent à s'impatienter et il finira par partir, et, à mon grand soulagement, personne n'a terminé au fond de la vallée.

Ma conclusion du week-end est la suivante : je dois prendre des cours de conduite sur boue en montagne (lorsque j'aurai acheté de nouveaux pneus). Au final, les péripéties routières à elles-seules ont provoqué presque plus d'adrénaline que la descente en rappel !

Je me sens VIVANTE!!

 

 

 

28 février 2013

Remise des diplômes du DELF, en présence de sa Majestée + rando sur table mountain, 1000 m

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6 janvier 2013

Le Cap - Région des vins, Cap de Bonne espérance, plage et sable fin :)

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9 décembre 2012

Petite frayeur du matin....

 

Hier matin, je décide de me rendre à la conférence pour laquelle nous fournissons des services d'interprétation. Et comment puis-je m'y rendre ? Avec ma belle voiture, pardi. Je monte dans le char (oui, car c'est un char si je la compare à la petite twingo!), démarre, jusqu'ici tout va bien, puis je m'apprête à sortir du parking. Je regarde à gauche, et commence à m'engager pour tourner à droite. Cherchez l'erreur.... Ici, on conduit à gauche, même au saut du lit !!! Oups ! J'ai eu le réflexe à temps, heureusement. Frein. Frein. Stop. Les neurones se reconnectent dans mon cerveau : on va essayer d'aller dans le même sens que tout le monde !

Ca vous fait peut être rire, mais régulièrement (environ 1 fois sur 3, ça va en se réduisant puisque c'était presque systématique au début!) je vais pour monter du côté passager de ma voiture (le côté gauche, normal!), et là je me rends compte que quelqu'un a changé le volant de place ! Ils sont ennuyants !

Autrement, je gèèèèèèèèèèèère, nickel. Une fois que j'ai trouvé le volant, et le bon côté de la circulation, tout roule !!!

Et pour la petite anecdote, ces pervers de chez Nissan ont interverti les clignotants et les essuie-glace.... alors autant vous dire : mon pare-brise est propre !

 

 

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11 novembre 2012

Malealea, Ben Nevis, dîner du Roi et le Hash...

Aïe, je commence à prendre du retard dans l'écriture, j'en suis sincèrement désolée, mais je suis sure que vous ne m'en voudrez pas. Beaucoup de changements depuis le dernier post : tout d'abord, j'ai une voiture, et ça, ça change ma vie! Je ne suis pas vraiment une fan des 4x4, mais je dois dire qu'ici ce n'est pas vraiment un luxe, si l'on tient compte du nombre de routes qui ne sont pas goudronnées. Et puis, pour me donner bonne conscience, je n'utilise les 4 roues motrices que dans les petits chemins, pas en ville. Allez, j'avoue, je me marre bien sur les pistes ! Une bonne nouvelle en amenant une autre, je pense aussi avoir trouvé une maison. Si tout va bien, je devrais emménager début janvier. Avis aux amateurs, je vais avoir 3 chambres, alors les invités seront les bienvenus! 

Ma connaissance du sesotho n'a pas beaucoup évolué depuis la dernière fois, mais j'ai acquis de la pratique, et le revers de la médaille, c'est que, une fois prononcés quelques mots en sesotho, mon interlocuteur continue en sesotho (car il pense que je suis bilingue grâce à mon super accent! ;) ). La conversation se termine forcément par un "I don't understand sesotho, sorry" ou, en version locale "ke bua sesotho ampe" ("je parle mal sesotho)... Pour certains de mes collègues expatriés qui ont la peau noire, c'est encore plus compliqué, car l'interlocuteur veut savoir pourquoi ils ne parlent pas sesotho. Alors que moi, la raison est claire (sans mauvais jeu de mot)...

Les dernières semaines ont été très intense comme vous pouvez vous en douter. Je vais essayer d'en souligner les élements phares sans pour autant vous ennuyer, enfin, je vais tenter! La visite de Malealea a été magique : c'est une ville que l'on atteint après 2 heures de route, et les 15 derniers kilomètres sont sur une vrai piste qui mérite vraiment un bon 4X4, faute de quoi on risque d'y laisser une roue. Il se trouve qu'un photographe jerseyien, vieux routard et loup de mer, habitant l'Afrique du Sud depuis des années, et lié à l'Alliance car y ayant déjà exposé, a proposé de faire guide et de m'y emmener. Vous pensez bien que j'ai sauté sur l'occasion. Dans son vieux 4x4 range rover (ou land rover?) vieux de 25 ans, nous voilà partis sur les pistes jusqu'à Malealea. Et là, l'impression d'arriver au bout du monde! Ce n'est pourtant qu'à deux heures de Maseru. Le Malealea lodge accueille des touristes et développe l'emploi localement grâce à une ONG qui permet aux habitants de louer des chevaux aux visiteurs. Accompagné d'un guide (formé par cette ONG), nous sommes partis pour du "pony trekking" pendant quatre heures. Ne me demandez pas pourquoi cela s'appelle "pony" alors qu'il s'agit bel et bien de chevaux. Quoi qu'il en soit, je comprends pourquoi ça s'appelle "trekking"! Sur des chemins escarpés, étroits, et proches des falaises, les chevaux se fraient un chemin en offrant à leur passager une belle dose d'adrénaline. Je ne savais pas que ces animaux s'en sortaient aussi bien dans les cailloux et sur  des rochers. Mais les petites frayeurs rendent l'aventure plus belle, n'est-ce pas?! Le jeu en valait la chandelle, car les paysages étaient à couper le souffle, et seul le bruit du vent, des chevaux et des cloches des vaches sont venus troubler notre procession.

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Passe-partout, mon nouvel ami!

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Sur la route, nous aidons une voiture en panne. On s'aperçoit que les types sont ivres : le chauffeur met le frein à main alors que nous essayons de pousser la voiture! Puis on se rappelle qu'on les a croisés la veille, au même endroit, et qu'ils doivent boire depuis un bout de temps...

 

Le week-end dernier, je suis allée à Ben Nevis Farm. Je savais bien que j'avais déjà entendu ce nom, mais mes cours de civilisation britanniques sont un peu loin ... Et puis ça m'est revenu : comment? un sommet écossais en Afrique du Sud? Je n'ai pas su d'où venait le nom et si les Ecossais étaient passés par là. Quoi qu'il en soit, il se trouve que la ferme Ben Nevis fait des cerises, de la liqueur de cerise, et, tenez-vous bien : du vin de cerise. Vous connaissez la blague de la tarte au concombre? Eh bien, là, c'est pareil. Vous connaissez le vin de cerise? C'est pas bon hein?... C'était interessant d'entendre le propriétaire raconter son combat pour le vin de cerise.... et puis... j'ai goûté.... et là.... j'ai compris pourquoi on utilise plutôt DU RAISIN !!! 

 

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Le vin de cerise.... c'est pas bon!

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La ferme-restaurant Ben Nevis

 

Vendredi dernier, le président de l'Alliance m'a invité à un gala/dîner en l'honneur du tournoi de Golf du Roi (sous couvert de charité, du golf, de la nourriture et de l'alcool...). j'ai donc eu l'honneur de voir le Roi Letsie III à la table d'à côté. La soirée a commencé en retard en raison de la grêle qui est tombée et qui a provoqué une coupure générale. Nous avons donc patienté une heure dans le noir, puis la lumière est revenue, et tout le monde s'est levé pour accueillir sa majesté le Roi et la Reine. 

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Et pour finir, j'ai participé aujourd'hui au "Hash". Impossible de traduire, je m'excuse. Il s'agit d'un rassemblement de personnes qui randonnent et/ou courent, puis, comme il se doit, boivent des bières. C'est un mouvement qui est né en Asie grâce à des expatriés, et qui existe maintenant dans de nombreux pays. Suivant le pays, on y boit plus ou moins de bières. Ici, c'était plutôt familial, et donc pas trop de bières. C'était donc mon premier "hash" et nous avons marché deux heures. Le principe est celui de la chasse au trésor : il faut suivre des indications pour trouver le bon chemin. Aujourd'hui, il fallait donc trouver des traces de farine qui indiquait la bonne ou mauvaise route. D'après ce que j'ai compris, dans certains "hash", il faut boire de la bière en courant....

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Une eau turquoise dans d'ancienne carrières... le plongeon était tentant!

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Au détour d'un champ, cette sauterelle géante de 10 cm de long, avec des couleurs assez originales.

 

Demain, c'est un grand jour : je reçois la Reine à l'Alliance Française car elle vient pour passer l'examen de français!!! Je vais donc être son examinatrice et correctrice : quelle pression! Pour le moment, je n'ai pas reçu de diamant. De toute manière, je serai incorruptible.... ;) Bon, ok, pour deux gros diamants, je lui donnerai 20. :)

A bientôt!

 

 

21 octobre 2012

Sesotho + rando à Morija

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Je me suis imposé un week-end culturel et linguistique après trop de jours passés devant l'ordinateur et au bureau depuis mon arrivée. Dépaysement réussi. Départ vendredi après-midi pour Morija, à une quarantaine de kilomètres de Maseru. Voyage sans encombres, si ce n'est que l'on s'est fait arrêter deux fois par la police... Brigitte Hall est notre hôtesse, elle est propriétaire d'une Guest House posé à flanc de colline, sur un rocher qui offre une vue imprenable sur les vallées et montagnes avoisinantes. Aussitôt arrivés, aussitôt commencé le cours de langue sesotho. 

Après 3 cours d'environ 1h30 chacun pendant le week-end, voici ce que je suis capable de dire :

Lumela bo Me le bo Ntate, Le phela joang? Ke phela hantle. Lebitso la ka ke Camille. Haeso ke France empa ke lula Maseru. Sebetso ke Alliance Française. Salang hantle.

Une fois acquis le changement du son L en D devant U et I, la prononciation est assez transparente. Sauf en ce qui concerne les "clics" de la langue, mais je n'en suis qu'au niveau débutant, alors je ne vais pas rentrer dans les détails. Ce qu'il faut savoir, c'est que ces quelques petits mots peuvent radicalement vous changer la vie lorsque vous avez besoin d'obtenir une faveur ou tout simplement pour des démarches administratives. Si vous voulez vous approchez de l'accent local, faites traîner les mots en longueur, vous obtiendrez le rythme normal de la langue. Ici, on prend son temps, et surtout, on n'oublie pas de saluer les gens. Une conversation peut donner ça :

-Bonjour, ça va?

-Oui, ça va... et toi, ça va?

-Oui, ça va merci...

-Merci... 

-Merci...

-Merci...

-Merci...

-Merci...

Le mot merci est "Kea leboha" et il vaut aussi pour "de rien". Oui, c'est "éé" et non c'est "è-è". Quant à "biri", je vous laisse deviner ce que c'est!

 

Samedi, direction Thaba Bosiu (la montagne de la nuit), lieu historique lié à la création de la nation basotho (on dit pas les lesothans mais les basothos). Il s'agit d'un plateau sur lequel avait établit son camp le roi Moshoeshoe au milieu du XIXe siècle. Difficile d'accès, cet endroit s'est rélévé une forteresse imprenable sur laquelle se sont cassés les dents les ennemis (Boers et autres clans). La stratégie militaire de Moshoeshoe (des lances et des pierres) a été une réussite : personne n'a jamais réussi à prendre leur bout de caillou, et ils finirent par demander protection aux anglais, ce qui est à l'origine de la création de la nation basotho (protectorat jusqu'en 1966, date de l'indépendance). 

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Vue de Thaba Bosiu


Samedi soir, soirée culturelle. Après avoir vu des danses traditionnelles organisées par les enfants du village, nous avons pu échanger et poser des questions sur les choses incongrues que l'on a pu remarquer depuis notre arrivée au Lesotho. Soirée très instructive où j'ai appris le cours de la vache. Oui, oui, la vache, vous savez, cette monnaie d'échange (un peu comme le lingot d'or). Donc, j'ai appris qu'un homme doit payer 20 vaches lorsqu'il veut épouser une femme, et que ça équivaut à 2000€. Si on tue quelqu'un par mégarde, il faudra donner 10 vaches à la famille, etc. Même prix si l'on met une fille enceinte par mégarde.... C'est dingue les choses que l'on peut faire par mégarde...  ;)

 

 

 

 

14 octobre 2012

Les débuts... la suite

Jeudi 11 octobre : voici maintenant une semaine tout juste que je suis arrivée au Royaume dans le ciel («kingdom in the sky», rien que ça!) et me voilà déjà très occupée avec l’Alliance. Aux premiers instants de découverte succèdent la réalité du travail : hop, au boulot! La journée de 12 heures, vous connaissez? Un peu difficile de s’y faire, mais j’imagine que ça vient avec le temps.

L’aspect agréable, c’est bien entendu toutes les rencontres, et de comprendre qu’on était attendu avec impatience par certains. Au hasard des rencontres, j’ai croisé une finlandaise photographe, un artiste anglais, un consul honoraire néerlandais, un nigérian-britannique, un anglo-néerlando-sud africain, un chef cuisinier mauritien et un homme d’affaire indo-lesothan.

Pour ceux qui attendent avec impatience les histoires de ferrero rochers, sachez que j’ai eu ma première invitation en tant que consul honoraire : le 24 octobre, c’est la journée des nations unies, et le programme de développement va célébrer façon VIP (carton d’invitation avec de belles petites dorures). Et oui, le développement, c’est ça aussi. Je suis pas vraiment friande de ce genre de truc, mais qui sait, ça peut être instructif!

Le Roi et la Reine ici sont très respectés, et, fait rarissime, ils restent assez modestes. Seulement 3 gardes du corps lorsqu’ils se déplacent, et ils répondent souvent présent aux invitations, montrant un intérêt réel pour les projets de développement dans un pays qui fait face à des défis gigantesques. En bref, en comparaison avec le Roi du Swaziland, avec toutes ses épouses, Letsie III fait figure de monarque moderne, proche de la population, mais malheureusement, avec un pouvoir très limité.

Vivement la voiture la semaine prochaine que j’ai le temps d’explorer un peu plus! Les quelques collines de la ville offrent vraiment un panorama impressionnant, alors il me tarde d’aller vers cet horizon montagneux!

Dimanche :

Comme toujours, une des premières visites touristiques que je suis amenée à faire lorsque je vis à l'étranger, c'est le supermarché. Il y a à Maseru un grand centre commercial qui n'a rien à envier à ceux de Johannesburg. A mon grand étonnement, et au contraire des supermarchés d'Ibadan, les locaux vont y faire leur course. Du moins, une partie de la population lesothane. Ce n'est pas vraiment bon marché, puisque la majorité des produits sont importés d'Afrique du Sud. On trouve quelques produits locaux, majoritairement des fruits (papaye, citron, oranges) et des légumes (épinard, chou, tomates). L'origine des produits n'est pas toujours indiquée, alors pas facile de savoir si on achète local. Aucun nom de magasin connu dans le centre commercial, si ce n'est vodacom. Le supermarché s'appelle Pick&Pay. J'imagine difficilement un supermarché français qui s'appellerait «prends & paie ». C'est là que s'exerce la magie de l'anglais : alors qu'en français cela aboutirait indubitablement sur un échec marketing, les sonorités anglaises agissent comme par magie !

Enfin le temps pour un petit plongeon dans la piscine aujourd'hui ! Brrrrr, elle est froide, elle n'est pas chauffée, bien entendu, et les nuits ne sont pas chaudes (je dors avec une couverture, c'est pour dire!) Je ne sais pas si on peut vraiment appeler cela une piscine quand après trois brasses on est de l'autre côté... C'était bien agréable malgré ça de se relaxer un peu après une semaine bien chargée !

Ce matin, j'ai rencontré au Mall (je déteste ce mot, c'est tellement moche!) une jeune fille que j'avais croisé à l'Alliance. Elle sortait de l'église et venait faire un tour dans la galerie marchande. Elle m'a aperçue et elle est venue s'asseoir devant moi, alors que je lisais tranquillement le journal, sans vraiment me demander mon opinion... passons... Ce qui m'a marqué, c'est sa tenue. Elle portait une robe de soirée rose satinée avec des talons de 10 cm. J'en ai donc conclu que c'était sa tenue d'église, ou bien sa tenue du dimanche. Il y aurait peut être plus de monde dans les églises si les fidèles portaient toutes ce genre de tenue. Cela dit, je me demande ce qu'elle porte dans les soirées si ceci était sa tenue d'église;)

 

C'est le printemps ici et les roses doivent aimer ce climat : on voit de superbes massifs de roses qui embellissent de jour en jour. Il fait 25 degrés et je vois qu'il fait 8 degrés à Paris : ahhh j'aime la chaleur ! Bon, j'arrête, vous allez me détester... Et j'ai un budget à préparer, hop, au boulot ! See you next week ! xxxxxx

 

7 octobre 2012

Première semaine

 

Premières impressions...

Ca y est, j’y suis! enfin presque, je touche presque au but, encore une grosse heure et nous atterrirons à Johannesburg. Le voyage fut un peu long, il a commencé par un vol de 6 heures et une arrivée à Abu Dhabi à 4h du matin (heure de Paris). Entre un film et un plateau repas, j’ai probablement dormi 2 heures... Etihad airways, compagnie des Emirats Arabes Unis, est d’un manière générale, un peu mieux qu’Air France, mais au delà de la qualité des repas et de l’amabilité des hôtesses (vous me direz, c’est déjà pas mal), il n’y a pas une différence flagrante... sauf si on est surclassé, ce qui ne fut pas mon cas. A quoi ça sert d’avoir un passeport de service si on ne nous proposepas le surclassement?! Zut alors, ce genre de truc, ça arrive toujours aux autres, jamais à moi! 

Détail vestimentaire des hôtesses : elles portent un petit chapeau à partir duquel est accroché un voile blanc qui descend le long de leur visage d’un seul côté et fait le tour de leur cou. Assez mimi et plutôt original je dois dire... A noter également, la possibilité d’écouter radio Coran à partir de l’ordinateur de bord.... Quoi d’autre? Ah oui, merci pour la brosse à dent et le dentifrice, c’est plutôt agréable de ne pas avoir mauvaise haleine après 15 heures de vol.

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 Pour la petite histoire, je prend cela comme un signe de ma bonne fortune à venir, le chauffeur de l’Institut français qui vient me chercher s’appelle Million... ça ne s’invente pas!  

Jour 2

Pas un instant à moi depuis que j’ai posé le pied sur cette terre australe! Aussitôt arrivée, rencontre avec le consul suivi d’un dîner. Et depuis ce matin, cela n’a pas arrêté. J’ai dû serrer une cinquantaine de mains, entre l’Alliance et l’Ambassade. J’ai eu la chance de rencontrer tous mes supérieurs hiérarchiques, et il y en a : délégué général des Alliances, Conseiller de coopération, Attaché culturel, Ambassadeur, Consul... Vous avez suivi? Là où cela se complique, c’est lorsqu’il faut identifier qui écouter lorsqu’ils ne disent pas tous la même chose. C’est la fameuse technique du «renvoi de la balle» à l’autre camp! Nonobstant cette petite subtilité, l’ambiance semble meilleure qu’au Nigeria, dans l’ensemble. J’ai rencontré des gens accueillants et dynamiques, et, cerise sur le gâteau, qui m’ont tous dit du bien du Lesotho! 

Ce soir nous sommes allés voir un spectacle de danse contemporaine, et maintenant que je suis rentrée, je me rend compte que je n’ai rien mangé de la journée!! Et comme il est déconseillé de se balader au milieu de la nuit, ça attendra demain.

C’est étonnant de voir autant de blancs en Afrique, il faut un moment pour s’y habituer. Johannesburg ressemble à un mélange entre une ville américaine et une ville nigériane. On trouve de grands boulevard, avec des routes de qualité, beaucoup de feux, et beaucoup de circulation aux heures de pointe. Identique au Nigeria, les grands murs qui protègent les maisons créent des rues assez inintéressantes : il n’y a pas grand chose à voir! Côté couleur, c’est un mélange de vert (quartiers très arborés - pour ceux que j’ai traversés) et de couleurs vives (les maisons, les murs). Pas désagréable. J’ai pris le train entre Jo’burg et Pretoria, on se croirait en Europe! La Ratp a d’ailleurs participé au projet de construction et de maintenance de ce train. J’ai vu déjà tellement de choses en 24 heures, ce sont pour moi des premiers moments de découvertes qui sont à la fois extasiants et exténuants! C’est le moment où toutes les idées et images que l’on tentait de se faire deviennent réalité. 

J’ai pas vu l’oeil d’un ferrero rocher pour l’instant : désolée d’en décevoir certains! 

Arrivée à Maseru

Accueil chaleureux du président du comité et dîner dans un restaurant.... chinois! Il faudra attendre pour la gastronomie locale!

Maseru est une petite ville (160 000 habitants), rien à voir avec la gigantesque Ibadan du Nigeria! Bien que ce pays traverse une crise alimentaire actuellement et qu'il soit parmi les Pays les Moins Avancés, il n'y règne pas le chaos ambiant d'Ibadan. L'Alliance est située à un carrefour fréquenté du centre ville, et c'est un endroit convivial (grâce au café extérieur) où la jeunesse de Maseru aime se retrouver. La ville n'est pas très polluée, ce qui est agréable. Il fait environ 20-25 degrés avec un temps très sec. J'essaie de tranquillement prendre mes repères géographiques dans la ville, mais je crois que j'aurai vite fait le tour. Encore une fois, rien à voir avec Ibadan et ses 30 km d'agglomération.... 

Cependant, bien que les proportions soient différentes, il existe un atout majeur : Maseru est une capitale. En tant que capitale, on y trouve la délégation de l'Union Européenne, les Ambassades (US, Chine, Ireland, Afrique du Sud), les ONG (WHO, FAO, MSF, Care, Peace Corps, etc....) Il y a donc beaucoup plus d'expatriés qu'à Ibadan... 

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L'office de tourisme en forme de chapeau Basotho

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Petit centre commercial à côté de l'Alliance

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Hungry Lion... le Mac Do version Lesothane

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Le jardin de mon petit chalet!

 

A bientôt...

26 septembre 2012

Petit aperçu en attendant mes photos...

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Crédits: Daniel Weber

 

Le départ tarde à être confirmé, alors je profite de ces derniers instants pour créer un blog, en espérant que la connexion sur place me permettra de partager mes photos et mes impressions... Jusqu'ici, c'est par dessus tout le sentiment d'impatience qui domine!

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